SUR PIERRE DE i/ESTOILE.                         33
' se trouve une note de l'abbé de Poussemothe, qui, en déclarant que les manuscrits sont de L'Estoile, indique la date de sa mort, le lieu il a été enterré, etc.
Les détails dans lesquels L'Estoile entre sur sa mère, sur sa seconde femme, sur ses beaux-frères, sur ses en­fans, sur divers membres de sa famille, ne permettent pas d'attribuer le Journal à un autre qu'à lui. Son écri­ture est très-reconnoissable et ne peut être confondue avec aucune autre, parce qu'il a la manie de mêler dans le milieu des mots des caractères romains aux ca­ractères ordinaires. Hya, comme dans le volume dont nous avons parlé plus haut, des ratures et des renvois : ainsi tout concourt à prouver que ces manuscrits sont de L'Estoile, et que ce sont ses manuscrits originaux. Le premier.volume est intitulé Mémoires de P. D., depuis le a août i5Sgrjour de la mort du Roy, jus­ques au aa mars 15g^, jour de la réduction de Paris. Voici comment l'auteur s'exprime lui-même sur ce Mémoire, àla date du io décembre 1607 : «J'ai presté « à M. Dupuy mon registre journal de ce qui s'est « passé de plus mémorable depuis la mort feu Roy « jusques à la réduction de Paris,c'est à dire de ce que « j'y ay veu et remarqué curieusement estre avenu à « Paris pendant ce temps de plus notable, comme ayant « toujours esté dans la ville mesme, pendant le siege : « mon naturel avec le loisir me portant à telles recher-« ches que je me suis pieu à rédiger par escrit, la plus-« part vaines mais veritables, et que j'avois designé de « ne jamais communiquer à personne, comme escrites <c particulierement pour moy. Dans ce registre, il y
m non plus que M. Godefroy. » ( Bibliothèque historique de Frame, tome 5, édition de 1778 ).
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